Je n’en ai jamais parlé sur ce blog, mais j’ai quelques activités en dehors de l’informatique et de l’entrepreneuriat. L’une d’elles est la musique. Je joue de la basse depuis l’âge de 16 ans, de la basse 6 cordes depuis 10 ans, et de la basse fretless depuis 2 ans. J’ai joué dans plusieurs groupes ; mon groupe actuel − Perpetual (e)motion − existe depuis 2002 et a sorti son premier album il y a peu de temps. C’est du métal progressif : l’énergie du métal avec une vraie recherche musicale.
Si, si, je vous jure, c’est vrai. La preuve en image :
Il existe grosso modo deux manières d’aborder la musique : soit on rejoue la musique des autres, soit on invente la notre. Ce n’est pas antinomique ; la plupart des groupes, amateurs ou stars mondiales, jouent des reprises au milieu de leurs propres compositions.
J’ajouterais un cas supplémentaire auquel on ne pense pas forcément, celui de la composition en groupe. On se retrouve forcément à devoir jouer certaines parties qui ont été composées par un autre membre du groupe, et d’autres parties qui sont de notre propre fait.
Tout l’intérêt de la création de groupe, c’est justement l’équilibre et la mise en danger que l’on ressent quand on essaye de créer une œuvre qui transcende les individualités, tout en exprimant la créativité de chacun.
Les principes
Pour ma part, j’ai toujours abordé la musique en appliquant la même méthode. Elle tient en 3 principes simples :
- Simplifier. Quand il s’agit de musique, je suis un peu fainéant. Travailler une partition à la note près, je l’ai fait assez souvent pour savoir que j’en suis capable. Mais c’est fatiguant et castrateur. Alors la première chose que je fais − qu’il s’agisse d’une reprise ou d’une composition du groupe − est de simplifier les lignes de basse qui ont été écrites. J’en extraite la substance fondamentale, qui peut être la mélodie principale ou le groove de base de la chanson.
- Écouter. La simplification permet d’ajouter de l‘espace, qui m’offre des options pour m’exprimer, composer mes propres variations sans dénaturer le morceau. Mais le seul moyen d’apporter ma pierre à l’édifice musical, c’est de trouver la bonne mélodie, de placer la note juste au bon moment. Et pour y arriver, je prend le temps d’écouter l’ensemble du morceau, j’essaye de sentir ce qui lui manque. En abordant une chanson avec une oreille neuve, en écoutant tous les instruments en même temps, on peut apprécier ce qu’on peut lui apporter.
- Improviser. Je n’ai malheureusement pas le temps de travailler longuement nos morceaux. Quand j’étais plus jeune, je travaillais mes lignes de basse tous les soirs, mais maintenant c’est bien plus difficile. Je répète toutes les semaines avec mon groupe. Je mets ce temps à profit pour expérimenter, pour essayer de nouvelles choses. Je me laisse aller à l’improvisation, mais ce n’est possible que parce que j’ai d’abord épuré les lignes de basse, puis pris le temps d’écouter. Quand une mélodie intéressante se dessine, je la ciselle en l’améliorant à chaque répétition.
Cette méthode est celle que je pratique depuis plusieurs années. Forcément, c’est plus facile quand on joue avec les mêmes personnes depuis 8, voire 10 ans. J’oscille entre le rôle ingrat habituellement réservé aux bassistes de rock (soutenir le rythme) et mes velléités mélodiques (en mettre plein partout). J’aime la basse car c’est un instrument à la fois harmonique et rythmique − c’est pour ça que la basse 6 cordes me convient si bien.
Bref, je me suis souvent demandé s’il y avait des enseignements à tirer de tout cela, applicables à mes activités professionnelles. Et je me suis rendu compte qu’au final c’est exactement la même chose avec les méthodes de travail.
La partition professionnelle
J’ai déjà dit sur ce blog que les méthodes de travail ne sont que des modèles théoriques, et qu’il faut savoir les adapter à nos besoins. Je me suis aperçu que, pour y arriver, j’utilisais le même cheminement que pour la musique.
- Simplifier. Appliquer telle quelle une méthode de travail à une entreprise ou un groupe de projet est quasi-impossible. Le plus important est de comprendre en quoi cette méthode est différente des autres, quels en sont les points spécifiques qui vous ont conduit à vouloir l’utiliser. Retirez le superflu et concentrez-vous sur l’essentiel.
- Observer. Mettre en place une organisation de travail, cela ressemble beaucoup à faire une greffe. Un rejet peut survenir à tout moment. Il faut donc observer attentivement, pour voir les points qui ne sont pas suivis, et comprendre pourquoi. Certaines fois, il faudra insister sur ces points-là, d’autres fois vous pourrez finalement les laisser de côté si leur adoption n’est pas générale.
- Adapter. Si vous avez pris le soin de bien observer votre entreprise, vos collaborateurs et vos projets, vous devriez sentir les problèmes qui vont apparaître. C’est simple : si vous avez l’impression qu’il manque une procédure ou que quelque chose est mal défini, c’est que la méthode est incomplète dans votre cas spécifique d’utilisation. Ajoutez donc ce qui manque, en vous inspirant de tout ce que vous pourrez trouver (y compris grâce à votre propre imagination). Vous voulez saupoudrer du Scrum sur un cycle en cascade ? Rien de vous en empêche. Vous souhaitez intégrer quelques principes de l’extrem programming sur un process basé sur un cycle en V ? Essayez !
L’improvisation et l’adaptation sont des qualités qui permettent aussi bien de composer une œuvre musicale que d’améliorer l’organisation d’une entreprise. Rien n’est monolithique, contrairement à ce qu’essayent de nous faire croire la plupart des livres qui traitent des méthodes de travail. Chaque situation est différente. En entreprise, l’arrivée d’un nouveau collaborateur ou la signature d’un nouveau client peuvent vous amener à revoir en profondeur vos manières de travailler. Oui, c’est un équilibre aussi précaire que ça.
Mais justement, c’est ça qui est fun. Quand vous avez des responsabilités, vous êtes toujours en train de vous assurer que l’équilibre est respecté, tentant d’anticiper les futures pertes d’équilibre.
Tout cela est évidemment très empirique. C’est ainsi que je fais les choses naturellement, mais c’est intéressant d’étudier la question, non ?
À propos de la théorie et de la pratique
Il y a un autre parallèle à faire entre mon parcours musical et le monde de l’entreprise, celui de la formation.
Quand j’ai commencé la basse, j’ai pris des cours avec un très bon professeur pendant près de 2 ans. Cela m’a permis de prendre de bonne habitudes, de m’améliorer rapidement, d’acquérir un socle solide de connaissances sur la théorie musicale.
À côté de ça, j’ai toujours joué dans des groupes. Le premier groupe dans lequel j’ai joué, cela faisait à peine 2 mois que je pratiquais la basse. Grâce à ça, j’ai pu aborder la musique sous un angle moins intellectuel. C’est ce qui m’a appris la souplesse de la musique : on peut jouer avec les règles, l’important c’est que ça sonne.
Je connais des musiciens qui ont appris uniquement par eux-même. Certains ont développé de mauvaises habitudes : des guitaristes qui ne savent pas faire autre chose qu’un accord en quinte, des batteurs qui ne savent pas accorder leur batterie (oui, les batteries s’accordent) ni battre une mesure en 16/8. D’autres ont atteint une très bon niveau, mais cela leur prend plus de temps que s’ils avaient suivi une formation factuelle.
Je connais aussi des musiciens qui ont fait un parcours très complet en conservatoire, sans jamais sortir des «sentiers battus». Certains sont incapables de composer, ou même de participer à une composition. Beaucoup n’en ont même pas envie, ayant été formatés par des années à jouer une musique dite parfaite dont les œuvres ont plus de 200 ans (vision sclérosante des choses, non ?).
Les meilleurs musiciens avec qui j’ai joué ont suivi des cours, parfois en conservatoire, parfois pendant plus de 10 ans, mais toujours associés à des activités de composition seul et en groupe.
J’ai tendance à voir les choses un peu de la même manière concernant la formation des informaticiens. Faire des études longues, c’est bien ; y associer des stages, c’est mieux.
L’informatique est encore une sorte d’El Dorado ; chacun peut s’y lancer, développer ses propres compétences et en faire une activité commerciale. Ce n’est pas réglementé comme certaines professions (médicales, notamment).
J’ai rencontré pas mal d’autodidactes complets qui avaient un niveau technique incroyable. Mais il leur manquait souvent la capacité à analyser un problème jamais rencontré jusque là. Lorsqu’il fallait raisonner au niveau algorithmique, trouver par eux-même des solutions innovantes, ce n’était pas toujours évident.
J’ai connu aussi de jeunes informaticiens particulièrement brillants, des cerveaux qui avaient fait de longues études théoriques. Il leur manquait souvent la vision réaliste des choses qui leur permettrait de faire les bons choix. Par exemple, j’ai connu un gars très intelligent, qui voulait développer un code basé sur un algorithme génétique ; mais ce qu’on lui demandait, c’était juste un parseur (un peu compliqué comme parseur, certes ; mais il lui a fallu moins de temps pour tester et comparer les 3 ou 4 algorithmes possiblement utilisables que pour de mettre en place son algo génétique).
Il y a toujours des gars qui font des études purement théoriques et qui deviennent de vraies machines à apprendre. En sortant d’école ils ne savent rien faire, mais donnez-leur un peu de temps et d’expérience et ils atteignent des sommets. Ça existe, mais ce n’est pas courant.
De la même manière, rien n’empêche un autodidacte d’atteindre un niveau exceptionnel en prenant en main sa propre formation. Là aussi, c’est rare mais ça arrive.
Pour se donner les meilleures chance, il faut donc associer les aspects théoriques et pratiques. Mais j’espère que c’était déjà évident pour tout le monde.
Encore une fois, tu as des analyses souvent justes et pleines de sens.
Je partage donc ton point de vue.
Il y a juste une phrase qui m’a un peu heurtée (c’est personnel).
Je suis de ces musiciens qui ont fait des parcours (classiques) très complets en conservatoire. Qui adorent rejouer des œuvres écrites il y a plusieurs siècles et qui n’a pas particulièrement envie de composer.
Je ne vois rien de scléroser à cela car on peut difficilement faire le rapprochement que tu oses avec le monde professionnel.
En entreprise, je ne suis pas du tout comme cela.
La musique est une passion pour certains (pas un travail rémunéré) et n’obéit donc pas aux mêmes contraintes.
Et puis, lorsqu’on voit toutes les interprétations différentes qui peuvent être faite sur une même partition, il n’y a justement rien de sclérosé.
A entendre comment Glenn Gould jouait du Bach ou du Chopin, on comprends vite ce que je cherche à dire.
Je pense donc que l’exemple n’était pas le plus adéquat. Même si dans le fond j’ai compris le message que tu as voulu passer.
Je me doutais que tu allais réagir, vu que c’est justement en pensant à toi que j’ai écrit ça.
Pour commencer, je ne dis pas que si tu abordes la musique d’une certaine manière, tu aborderas ton travail avec le même état d’esprit. Je fais un parallèle entre les deux, je ne dis pas qu’il y a un rapport de cause à effet.
Pour ce qui est de la vision sclérosée des choses, je pensais à la fois où tu m’avais dit (en étant très sûr de toi) : «Ça ne sert à rien de vouloir composer, la perfection a été atteinte avec la musique classique».
J’avais été choqué à l’époque par cette remarque, et je le suis toujours. Ce n’est pas la manière dont je conçois la musique.
Prendre plaisir à rejouer une œuvre écrite par quelqu’un d’autre, je comprends. Ne pas avoir envie de composer soi-même, je peux comprendre. Mais le simple fait de penser que toute création musicale est vaine parce que la perfection existe, c’est ridicule et ça mène au nihilisme.
Pour la valeur d’exemple de tout ça, je trouve que ça ressemble quand même pas mal à la démarche de ceux qui suivent certaines méthodes de travail en les respectant à la lettre, sans jamais chercher à les adapter à leurs contraintes et aux situations rencontrées. Pour continuer la comparaison avec la musique, on pourrait disserter longuement sur l’adaptation (l’interprétation) d’une méthode ; mais je reste convaincu qu’en entreprise il ne faut pas hésiter à définir (composer) sa propre méthode de travail, en se basant (s’inspirant) des méthodes (œuvres) existantes.
Bref, il ne s’agit là que d’un échange de point de vue entre deux vieux amis musiciens et informaticiens. Il faudrait qu’on aille boire un verre ensemble plus souvent !
😉
Ouf !
Tu ressorts des propos qui doivent dater de notre adolescence et un peu sortie de leur contexte.
J’ai sans doute dis quelque-chose comme cela mais je ne pense pas avec le sens que tu présentes ici.
Ça dévie un peu du sujet initial donc je ne vais pas continuer à digresser sur ce point.
Mais sache que je n’ai pas les idées arrêtées à ce point !
Quand même !
Pour le verre, je suis vraiment partant, mais 800 bornes, ça fait un peu compliqué pour un verre.
Mais dès que c’est possible, on le fait.
🙂
Oui, je sais bien. Mais bon, ça m’a quand même servi à illustrer mon propos 🙂
By the way, j’ai connu d’autres personnes qui exprimaient un peu le même genre d’idées (pas forcément des musiciens, mais en tout cas des amateurs de musique classique), alors je pense que l’exemple reste valable.
On s’appelle pour le verre 😉
Bonjour,
J’interviens sur cet article car il m’interpelle vraiment. Je suis un musicien (bassiste également, sur basse 5 cordes), j’ai été professionnel intermittent du spectacle pendant plusieurs années (bien sûr des reprises mais également des compos, plutôt dans le style Funk, fusion ou afro). J’ai abandonné la musique en professionnel, j’ai repris mes études (en info donc) et je suis maintenant développeur depuis deux ans.
Je trouve que la correspondance que tu fais entre les deux mondes (musique et informatique) est très juste, cela m’inspire quelques commentaires (qui ne sont que mon point de vue hein!) :
– La simplicité :
Effectivement! Seul l’objectif est différent, en musique c’est pour la recherche de la beauté alors qu’en info c’est pour la maintenabilité. Cela me rappelle la phrase de Miles Davis « Pourquoi jouer tant de notes alors qu’il suffit de jouer les plus belles » 🙂 . Je ne peux m’empêcher de penser également en tant que bassiste aux lignes de basse simples de Sting, quelle efficacité!
– Les points communs entre morceau de musique et programme informatique :
En musique, le morceau doit tourner (même si on fait une erreur, le morceau ne doit jamais s’arrêter, on rattrape son erreur) et sonner (recherche de la beauté). En info, le programme doit tourner (là par contre, on n’est pas en live, il faut prévoir la gestion des erreurs) et assurer les fonctionnalités qu’il est censé implémenter.
– L’usage de nouvelles techniques :
Dans la musique, on est au service du morceau. Le but n’est pas d’employer de nouvelles techniques (par exemple le tapping) juste par ce qu’on les a apprise ou pour montrer son niveau technique. Il faut que l’intervention utilisant cette technique soit faite avec goût, que la personne utilise cette technique par ce qu’il l’a digérée et qu’il sente que c’est ce que le morceau demande à cet instant.
En informatique, on est au service du projet. L’application doit implémenter les fonctionnalités voulues (on est au service du métier) et doit pouvoir être pérenne (maintenabilité). L’utilisation d’une nouvelle technique doit donc être soit nécessaire pour implémenter les spécifications soit offrir des avantages en terme de maintenabilité (simplicité, standardisation, …).
– La créativité :
Enfin, un énorme point commun entre les deux mondes est la créativité. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que j’adore l’informatique. Il n’y a pas une seule solution pour développer une application qui réponde à des spécifications fonctionnelles, il en existe un très grand nombre qui présentent chacune des avantages et des inconvénients.
En musique également, il n’y a pas qu’une seule façon de jouer un morceau. La notion de beauté, de ce qui « sonne » est forcément subjective. Elle dépend de chaque individu par ce qu’elle fait appel à la sensibilité. C’est pourquoi si on reprend un morceau existant, on peut très bien ne pas réussir à faire sonner une ligne de basse originale par ce qu’on ne la ressent pas. Mieux vaut alors effectivement comme tu le dis ne garder que la « substance fondamentale » et personnaliser la ligne selon sa sensibilité. Dans tous les cas, je préfère écouter un musicien qui a personnalisé une partie et qui ressent ce qu’il joue plutôt qu’écouter un musicien jouant une partie originale sans pouvoir lui donner le moindre souffle de vie…
Je termine en te remerciant pour ton blog qui m’a appris (et continue de m’apprendre) beaucoup sur l’informatique et son environnement.
Cordialement.
Merci pour ce commentaire, qui complète assez bien mon article. Nous sommes totalement sur la même longueur d’onde. 🙂
Très bon article et plutôt d’accord avec tout ça.
Par contre un point m’a un peu titillé :
« J’ai rencontré pas mal d’autodidactes complets qui avaient un niveau technique incroyable. Mais il leur manquait souvent la capacité à analyser un problème jamais rencontré jusque là. Lorsqu’il fallait raisonner au niveau algorithmique, trouver par eux-même des solutions innovantes, ce n’était pas toujours évident. »
Justement la capacité qui est propre aux autodidactes est celle de résoudre les problèmes. Leur apprentissage a été source de problèmes à résoudre plus ou moins seul.
Le manque de théorie dans l’apprentissage d’un autodidacte le pousse vers toutes les solutions envisageables pour ensuite aboutir vers la compréhension en profondeur de ces solutions.
Non pas forcément par plaisir de comprendre le problème mais plus par « protection future » vue qu’il a tellement galéré sur un problème où il n’avait pas la théorie ou de soutien technique, il n’a pas envie de rester bloquer à ce niveau au risque de revivre le problème à répétition.
Une sorte d’escalade dans le domaine pour éviter de perdre du temps la prochaine fois.
Le problème le plus courant à mon sens pour un autodidacte est je pense l’armement de méthodes de travail. Sauf en prenant en main sa propre formation avec des étapes précises pour sortir de l’auto formation from scratch
@Nico : Il n’y a pas de règle absolue, bien sûr. J’ai vu des autodidactes qui avaient acquis d’eux-mêmes des connaissances théoriques très pointues.
Malheureusement, j’ai aussi vu beaucoup d’informaticiens qui n’avaient pas la capacité d’analyser les problèmes en profondeur. C’est globalement dissocié du niveau d’étude, mais les formations supérieures inculquent un bagage théorique minimal qui peut y pallier en partie.
C’est vrai que les développeurs les plus “débrouillards” avec qui j’ai bossé étaient autodidactes. Mais d’un autre côté, seuls des autodidactes m’ont fait des boulettes du genre «Je ne comprends pas le problème, alors j’incrémente ou je décrémente les compteurs au hasard, ça finira bien par marcher», ou encore «Ce truc-là ? Je l’ai trouvé sur Internet et je l’ai copié-collé. Ah, ça ne fonctionne pas ? Je sais pas, j’ai pas cherché à comprendre…».