L’un des profils de collaborateur les plus difficiles à manager sont les « pompiers pyromanes ». Voyons à quoi on reconnait un tel profil, les dangers qu’ils peuvent représenter et les solutions qui existent pour les gérer. C’est quoi un pompier pyromane ? Peut-être que vous vous êtes déjà retrouvés dans cette…
De la gestion de projet à la gestion de workflow
Il y a une chose qui me chiffonne lorsqu’on s’intéresse aux méthodologies agiles, telle qu’elles sont définies « by the book », ou telle qu’elles sont enseignées. On y décrit un fonctionnement à base de sprints de développement, qui s’enchaînent les uns après les autres, avec une durée de l’ordre de la…
Les tâches « gazeuses »
Est-ce que vous connaissez la particularité fondamentale de l’état gazeux ? Wikipédia le dit très bien : Dans l’état gazeux, la matière n’a pas de forme propre ni de volume propre : un gaz tend à occuper tout le volume disponible. Ce que j’appelle les « tâches gazeuses », ce sont…
Skriv : Organisation de l’information
(ce billet fait partie d’un ensemble consacré au projet Skriv) Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit d’article au sujet du projet Skriv. En ce moment, je cherche un moyen permettant de gérer les projets en autorisant 2 visions différentes : Une vision macro, pour suivre l’avancement global des projets…
Manymoon
Manymoon est un web-logiciel de gestion de projet. Il a fait un peu parler de lui ces derniers jours, suite à l’ouverture de la plateforme Google Apps à des applications tiers ; Manymoon y est montré en exemple d’application très utile pour les entreprises qui utilisent Google Apps. Il n’en reste…
Lancement du projet Skriv
J’en parlais récemment dans le post concernant l’avenir de ce blog : Je réfléchis à l’idée de développer un outil de gestion de projet ouvert à tous. Quasiment depuis que je travaille, j’ai développé des outils pour suivre les projets ou traiter les bugs. Comme j’ai souvent bossé dans des entreprises…
Des nouvelles du blog pour 2010
Ce blog a été ouvert il y a bientôt un an, c’est le moment de faire un petit bilan. J’avais créé ce blog parce que je pensais avoir des choses intéressantes à partager. Au début je voulais écrire un livre, mais un blog me semblait finalement une meilleure solution ; plus…
Les premiers enseignements de Rework
J’ai déjà parlé plusieurs fois de l’entreprise 37signals, de ses logiciels de gestion de documentation et de projet, et de sa méthode Getting Real. Actuellement, ses membres travaillent au successeur de leur livre, dont le nom sera Rework. Ils ont présenté quelques bribes d’information sur le livre, et je me suis arrêté sur le quatrième de couverture :
Je trouve que le texte qui s’y trouve est très intéressant, un brin controverse, et mérite qu’on s’y attarde. Voici une traduction très libre de son contenu, et ce que j’en pense.
“Dès que possible” est un poison
Il est vrai qu’en entreprise, on rencontre bien souvent ce genre de situation : On essaye de se mettre d’accord sur la spécification d’une nouvelle fonctionnalité, et quand vient le moment d’en définir la date de livraison, on se voit répondre “Dès que possible”. Cela peut sembler la réponse la plus honnête, la plus simple à comprendre de tous et la plus facile à gérer ; mais en fait il s’agit souvent d’un pis-aller qui démontre que le projet n’est pas réellement pris en main.
Quand on demande un développement ASAP (as soon as possible), on abdique sur tous les facteurs qui définissent un projet :
- La définition exacte du projet n’a pas été faite correctement. On sait bien qu’on n’a pas pris le temps de réfléchir à tous les cas limites, à penser à toutes les situations. On sait − mais on ne le dit pas ouvertement − que les développeurs devront affronter tous ces culs-de-sac fonctionnels au fur et à mesure qu’ils se casseront les dents dessus, ce qui empêche d’apporter une quelconque valeur aux estimations qu’ils peuvent faire de leurs développements.
- À partir du moment où la seule contrainte exprimée est celle du temps passé sur le projet, on accepte implicitement que des raccourcis soient fait pour atteindre l’objectif au plus vite. Un aspect en pâtira forcément, qu’il s’agisse de la qualité générale de la réalisation, de la maintenabilité du code, des tests, du débuggage, …
- À l’inverse, l’absence de deadline réaliste autorise les développeurs à se lancer dans des développements inutiles (je ne parle même pas de ceux qui se tournent les pouces). On arrive ainsi à des situations où on découvre au bout de 2 semaines que le développement “ASAP” aurait pu durer 4 jours si on avait pris le temps de dimensionner et budgéter le projet correctement ; mais si on en fait la remarque au(x) développeur(s), on obtient une réponse du genre «Ah, moi j’estime que tout ce que j’ai fait était nécessaire pour que le projet fonctionne correctement. Il fallait me prévenir si c’était plus urgent que ça !».
La R&D : pour ne pas confondre développement et veille techno
Il y a quelques temps, je vous ai parlé de la veille technologique. Je vous ai expliqué en quoi c’est un élément important de nos vies professionnelles.
Je voudrais cette fois-ci vous mettre en garde contre une dérive finalement assez commune chez les jeunes développeurs, qui est d’utiliser les projets professionnels comme un terrain de jeu pour réaliser leurs expérimentations. Ensuite nous réfléchirons aux moyens de canaliser la fougue qui conduit à ces dérapages.
Les expérimentations au boulot
Il y a quelques années, alors que j’étais chef de projet, un de mes développeurs – un prestataire externe, en fait – avait demandé une demi-journée de congé pour assister à une conférence organisée par Google France. J’étais content de voir qu’il prenait à coeur sa veille technologique.
À son retour, je lui ai évidemment demandé de me faire une présentation rapide de ce qu’il avait vu. Il s’agissait des premières versions des toolkits de Google, et ça avait l’air vraiment intéressant.
Nous étions alors en train de démarrer un nouveau projet, et ce développeur était en charge de certaines spécifications techniques. Quand j’ai vu dans ses specs qu’il envisageait d’utiliser les technologies Google qu’il venait d’entrapercevoir, j’ai eu une petite discussion avec lui.
Le message tient en 2 points :
- Bien qu’absolument nécessaire, la veille technologie est une démarche personnelle. C’est à chacun de se trouver ses propres petits projets qui lui permettront de tester de nouvelles technos ou de nouveaux outils.
- Un projet mené au sein de l’entreprise répond à des contraintes contractuelles et financières. Vouloir y glisser des technologies qui ne sont encore qu’à l’état de bêta, ou qu’on ne maîtrise absolument pas, est une erreur assez grave.
Canaliser et organiser
Il n’empêche qu’il n’est pas logique d’inciter à la veille tout en la réprimant dans le cadre de l’entreprise. L’entreprise a certains devoirs de formation vis-à-vis de ses employés, il faut s’en occuper de manière raisonnée et planifiée.
Le triangle Qualité, Coût, Délai
Quand on doit choisir la manière d’aborder un projet, il existe 3 notions fondamentales qu’il faut connaître et évaluer : la qualité, le coût et le délai.
Comprendre le triangle
- Qualité : Il s’agit du soin qui est apporté à la réalisation fonctionnelle et technique du projet. Un projet de médiocre qualité remplira les besoins immédiats du client, en s’autorisant un certain nombre de raccourcis. Un projet de bonne qualité aura été spécifié pour couvrir certains besoins futurs identifiables, et offrira une ergonomie adaptée, des performances homogènes, une évolutivité étudiée, une documentation complète.
- Coût : Un client est prêt à dépenser une certaine somme pour un projet donné. La valeur du projet peut éventuellement s’adapter à un certain nombre de critères, mais il y a forcément un seuil au-delà duquel il est impossible de le rentabiliser. La notion de coût englobe aussi bien les frais d’étude (en fonction du temps passé aux spécifications fonctionnelles et techniques) et de réalisation (suivant le nombre de développeurs nécessaires, le matériel mis à leur disposition, la présence d’une équipe de test et de validation, …), que les frais d’exploitation (matériel nécessaire pour faire tourner le projet en production, salaire de l’opérateur de maintenance, …).
- Délai : Savoir combien de temps doit durer la réalisation d’un projet n’est pas aisé, même si cela fait partie du travail d’un ingénieur. Certains projets ne sont pas urgents, ni même importants, mais ils comportent forcément une deadline à partir de laquelle ils deviennent caducs.